Je viens d’entendre la ministre Muriel Péricaud sur France Inter présenter les orientations des réformes sur le droit du travail, les retraites, le chômage qui constituent les objectifs principaux de cette présidence Macron. Car, sinon pourquoi procéder en priorité, aussi vite et par ordonnances ? Il s’agit de profiter de l’été, des vacances pour éviter tout mouvement social important contre ce qui constitue la plus redoutable atteinte aux droits des travailleurs acquis par un siècle de luttes. Tout serait réduit à néant en quelques mois pour satisfaire un MEDEF qui est bien le seul à se féliciter des supposées propositions qui seraient adoptées. C’est déjà une indication sur le sens profond de ces réformes qui satisfont le patronat. Car pour le reste, c’est l’enfumage le plus total : la ministre prononce des mots, allonge des phrases sans contenu précis et concret, tout-à-fait dans la ligne de la campagne de Macron : la confusion et l’illusion.
La moindre des choses à quatre jours des élections législatives, ce serait de savoir sur quoi on doit voter, ce pourquoi on doit voter, plus que pour qui.
L’article du Parisien faisait état de l’ouverture à la négociation dans l’entreprise des éléments du contrat de travail, tels le temps de travail, le salaire minimum ou les motifs de rupture, allant ainsi bien plus loin que la loi El Khomri, qui offre uniquement des dérogations aux accords de branche concernant le paiement des heures supplémentaires.
Ordonnance 1
«Attribuer une place centrale […] à la négociation collective d’entreprise en élargissant ses champs de compétence». Cette ordonnance est jugée prioritaire sur le contrat de travail, pas sur les autres points[1]. »
[1] Le Parisien Réforme du travail : les 8 points clés du plan Macron - Catherine Gasté|05 juin 2017,
POUR LIRE LA SUITE :
http://allaingraux.over-blog.com/2017/06/reformes-du-code-du-travail.html
par Allain Graux