Qui sommes-nous?

La création du PG a été proposée par Jean-Luc Mélenchon (sénateur du PS) et Marc Dolez (Député du PS ) le 12 novembre 2008, après leur départ du Parti socialiste à la suite du congrès de Reims. Les deux parlementaires socialistes animaient des courants critiquent au sein du PS, et Jean Luc Mélenchon était le président de l’association PRS (Pour la République sociale) qui s’était créée en 2004 dans la lutte pour le Non au projet de Traité Constitutionnel Européen sous le slogan : « Pour moi c’est Non !». Il avait été rejoint par d’autres courants au sein et en dehors du PS. PRS était l’une des organisations animatrices des collectifs unitaires, avec Attac, le PCF, le NPA, etc…

La création du PG répondait à la nécessité de redonner des perspectives à la gauche après l’échec des élections présidentielles de 2007 où la gauche de gauche, les collectifs unitaires s’étaient présentés divisés, alors que le Non avait triomphé en 2005. Il s’agissait d’apporter des réponses à la crise du capitalisme, à la catastrophe, sociale, écologique, démocratique, en proposant une République Sociale fondée sur la souveraineté populaire (la Constituante), une politique écologique basée sur un autre modèle de développement économique, social, environnemental, opposé au modèle libéral et productiviste1.

En Côte d’Or – comme dans l’ensemble de la France, les militants de PRS, répondaient à cet appel en appelant les militants et citoyens de gauche à tenir une assemblée2 pour constituer un comité du PG. Ses treize membres furent rejoints par des socialistes de Force Militante3, des communistes, des membres du Mouvement pour une alternative républicaine et sociale (MARS4), du MRC, des sans-partis, des syndicalistes. Au fil des années, par son insertion dans les luttes citoyennes et politiques, le PG 21 renforçait son organisation, créait le comité Nord, puis les cercles du grand Dijon, ses effectifs atteignant la centaine d’adhérents après les élections présidentielles de 2012.

La première bataille commença avec les élections européennes de 2009, avec le PCF au sein du Front de Gauche.

Le FDG était lancé le 18 novembre 2008, par le PG et le PCF et rejoint par la Gauche Unitaire de Christian Piquet. Il était qualifié de partenariat pour un « Front de gauche pour une autre Europe démocratique et sociale, contre la ratification du traité de Lisbonne et les traités européens actuels ». Au fil des luttes et de sa progression, le FDG s’est étendu à la FASE5, à République et socialisme6, Convergences et alternative7, le Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), La Gauche anticapitaliste (GA) le 8 juillet 20128, Les Alternatifs9. En Côte d’Or, le FDG était constitué essentiellement du PG, du PCF, de la GU, de la participation de Solidarités 21(ème siècle)10, de la Fase (puis Ensemble). Martine Billard, membre de Verts élue députée de Paris en 2002, réélue en 2007, rejoint le PG avec plus de 300 militants verts en 2009 ; elle devient la coprésidente du PG aux côtés de Jean-Luc Mélenchon.

Puis ce furent les élections régionales de 2010 où les militants communistes votent la reconduction du Front de gauche dans toutes les régions métropolitaines sauf cinq : la Basse-Normandie, la Bourgogne, la Bretagne, Champagne-Ardenne et la Lorraine, pour lesquelles le PCF choisit de faire liste commune avec le PS dès le premier tour. Le PG21 avait pris l’initiative du rassemblement de toute la gauche, avec la Fase.

Dans la région Bourgogne, les communistes de l’Yonne, la moitié de ceux de la Saône et Loire, des communistes de Côte d’Or et de la Nièvre, constituait néanmoins une liste avec la PG, la Fase, et des dissidents du NPA, des associatifs et des syndicalistes. La division du FDG et la tête de liste NPA - qualifiant la liste d’extrême-gauche – ne permirent que de frôler le score de 5%.

Cette divergence sur la stratégie du FDG, entre le PCF et les autres organisations était déjà apparue lors des élections municipales de 2008, puis de 2014 (au plan national), lors des cantonales de 2011 où le FDG 21 présenta des listes unitaires sauf à Montbard où le candidat PG obtint un meilleur résultat que son concurrent PCF. Le candidat présenté par le PG aurait pu gagner ce canton s’il avait été soutenu par le PCF car il bénéficiât de la bienveillance des Verts…Le PCF pensait conserver son implantation historique sur ce canton…

Cette différence d’appréciation sur la stratégie conduira le FDG à un échec aux municipales de 2014 et à la stagnation aux européennes, à près de 5 points du résultat de Jean Luc Mélenchon aux élections présidentielles de 2012. Le PG, avec le FDG, propose une stratégie de mobilisation populaire et citoyenne, pour devenir majoritaire à gauche, prendre des responsabilités gouvernementales dans le cadre d’un gouvernement authentiquement de gauche, pour une politique en rupture avec la dérive sociale libérale du PS, au service d’un projet de transformation sociale. Il propose l’unité populaire comme moyen d’action, et si sa priorité est d’obtenir la convergence des forces de gauche pour battre la droite et l’extrême-droite, c’est pour mettre en œuvre une politique authentiquement de gauche, en opposition aux politiques autoritaires en France et en Europe.

Aujourd’hui le FDG, a marqué ses limites de cartel politique. C’est pourquoi il devient nécessaire d’aller au-delà et de rassembler largement, dans un autre cadre, les citoyens qui veulent en finir avec un système politique français, sorte de monarchie élective anachronique, à bout de souffle. C’est le sens de l’appel à rejoindre le Mouvement pour la VIème République.

Cependant, il ne s’agit pas de jeter le Front de Gauche aux orties, mais de le dépasser, en associant, en impliquant les assemblées de citoyens qui veulent en finir avec l’austérité, faire de la politique autrement – dans le sens de la gestion responsable des affaires de la cité, de la société.

Plus que jamais, il s’agit de bâtir un autre type de société, démocratique, social et écologique ; c’est le sens de notre projet écosocialiste dans le cadre d’une autre Europe et d’un autre monde possible.

LE PARTI DE GAUCHE : un projet émancipateur

Le parti de gauche propose l’émancipation globale de la personne humaine, il souhaite substituer le citoyen au client, la loi au contrat, le principe d’égalité et les exigences de l’intérêt général à la différenciation des droits.

Il propose de nouvelles formes de propriété de l’entreprise, coopérative, démocratique, transparente, de rendre au travailleur sujet d’un patronat de droit divin, sa dignité de citoyen.

C’est aussi le sens de la refondation républicaine de la démocratie par l’élection d’une assemblée constituante qui en finisse avec la monarchie élective de la V° République.

C’est engager de manière urgente la redistribution des revenus entre le capital et le travail.

C’est protéger l’écosystème, la santé, l’éducation, la protection sociale, le travail, la justice, développer nos services publics, les transports publics collectifs, les énergies renouvelables.

Le PG est un parti creuset et ouvert à la diversité des expériences, un parti d’éducation populaire, alliant réflexion et action, qui s’implique dans les mobilisations sociales, la vie associative, syndicale, intellectuelle et culturelle.

C’est un parti internationaliste, partisan d’une Europe sociale et démocratique, opposée à l’UE ordolibérale de l’austérité et du libre-échange, à la mondialisation financière et capitaliste.

 

Allain Graux
Ex-secrétaire :
- de la coordination départementale du PG 21 ;
- du comité de Dijon ;
- coordinateur de la région Bourgogne ;
- Membre du Conseil National

Ont succédé à Allain :
- Jean Michel Dorlet, puis avec Martine Lepeule
- Samuel Garnier.
- Septembre 2015 Bruno Diano / Ghislaine Mangione


 

Notes :
1- Devenu aujourd’hui le projet écosocialiste.
2- Le 12 janvier 2009
3- Le mouvement de Marc Dolez
4- Le parti d’Eric Coquerel, aujourd’hui secrétaire national chargé de la coordination, avec Danielle Simmone, cosecrétaire.
5- FASE : La Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE), regroupant les « Communistes unitaires » et des personnalités comme Clémentine Autain. Le 11 juin 2011, la FASE annonce dans un communiqué son ralliement national au Front de gauche et son soutien à Jean-Luc Mélenchon pour l'élection présidentielle de 2012. Le PCF s’était longtemps opposé à cette intégration en raison de la présence des communistes dissidents en son sein. La Fase est aujourd’hui intégrée dans le Mouvement ENSEMBLE avec les Alternatifs, divers groupes issus du NPA et des associations écologistes.
6- Scission de la minorité du MRC favorable à la participation au Front de gauche lors des élections européennes
7- Ancien courant minoritaire du NPA
8- Courant unitaire pour l'écosocialisme, ancienne fraction minoritaire et scission la plus importante du NPA.
9- Ils votent le 18 novembre 2012 leur participation au Front de gauche et appellent à la construction d’un « pôle de gauche alternative et écologiste ».
10- Association politique issue d’une scission de la LCR, alliée du PCF 21, elle n’a jamais intégrée le FDG mais participait à son action.