L’eau à Dijon : pour un retour en régie publique. Le débat s’impose !
4,15 euros du m3 ! C’est ce que coûte aux dijonnais l’eau qui coule de leurs robinets. Dijon se place ainsi dans le palmarès des cinq villes les plus chères de France !
Les habitants de Dijon et de Plombière-lès-Dijon payent au prix fort ce service public vital, service public délégué en 1991 à la Lyonnaise des eaux (filiale de la multinationale Suez-environnement) par Monsieur Poujade. Le contrat a depuis été renouvelé en 2011 par l’actuelle majorité municipale.
Le bilan de cette délégation de service public est accablant, comme l’ont montré les études initiées par des citoyens dijonnais :
- 37% de dépenses inutiles (frais du siège parisien, assurance opaque…) facturées aux usagers.
- Les pertes en eau sur les canalisations, facturées, s’élèvent à 22 % alors même que les investissements pour le renouvellement du réseau sont scandaleusement faibles (2012 un taux équivalent à 1000 ans, 2011 également, 2010 aucun renouvellement et 2009 avec un taux de 416 ans). Il demeure même des canalisations en plomb sur l’agglomération, ce qui place la ville en dehors des normes européennes !
Pourtant la loi (arrêt Olivet) oblige l’actuelle municipalité à renégocier ce contrat, devenu caduc au 5 février dernier. Il est temps de faire un geste politique fort au service des usagers de Dijon et de Plombière-lès-Dijon en renonçant à cette délégation de service public. Tant d’autres communes ont déjà franchi le pas ! En aucun cas l’eau ne peut être considérée comme une marchandise.
D’ores et déjà, la responsabilité du Grand Dijon quant à la non-recherche de solution alternative est engagée. Les négociations qui doivent s’engager entre la multinationale et le Grand Dijon ne peuvent pas demeurer dans l’ombre. Le Parti de Gauche réclame qu’un véritable débat public soit mené pour que les citoyens-usagers ne soient pas une fois de plus mis devant le fait accompli. Usager et citoyen !
Le Front de Gauche défend un retour en régie publique ! Partout elle a permis de faire baisser le prix facturé aux usagers et elle a mis fin à l’opacité des partenariats public-privé. Nous sommes prêt à apporter notre contribution au débat public… encore faut-il que débat il y ait !