Premières remarques au soir du second tour des régionales.

Le pire a été évité !

Dans le nord et dans le sud-est, les électeurs de gauche ainsi que de
nombreux abstentionnistes ont utilisé le seul outil à leur disposition,
c'est-à-dire le candidat de droite pour faire nettement barrage à l'extrême
droite.
Certes, en retirant ses candidats, le PS a clairement favorisé la
construction de ce barrage.
Pour autant, le PS porte l'entière responsabilité, en alternance avec la
droite, de la progression importante de l'extrême droite depuis de
nombreuses années, et plus particulièrement ces dernières années.
En Bourgogne Franche-Comté, le vote des électeurs qui s'étaient exprimés au
premier tour pour une alternative à gauche ainsi que de nombreux
abstentionnistes ont utilisé là encore le seul outil à leur disposition
susceptible de faire barrage à l'extrême droite, pour y parvenir.

Pour sa part, ayant subi une défaite dès le premier tour en raison du
caractère inaudible de sa campagne en raison d'une expression publique et
programmatique à la carte selon les régions, le front de gauche est resté
tout aussi inaudible à la veille du second tour, ses différentes
composantes, et plus encore les différents candidats s'exprimant selon leurs
convictions personnelles sur ce qu'il avait lieu de faire pour ce second
tour.

Au lendemain de ce second tour, selon toute vraisemblance le PS poursuivra
sa politique libérale au plan économique et social tandis que la droite,
l'adjurant dans les mots de changer de politique, l'appellera dans les faits
à approfondir sa politique libérale pour le plus grand bonheur du Medef,
tandis que l'extrême droite continuera, frauduleusement mais facilement, en
contrepoint de cette politique à chercher à apparaître comme la seule
Opposition.

C'est donc à une importante introspection que devront se livrer les
constructeurs sincères d'une Alternative à gauche en décortiquant les
faiblesses endémiques du Front de gauche qui n'ont cessé au cours d'hier de
le conduire à cette situation au soir du premier tour des régionales, afin
d'en tirer les leçons pour reconstruire un cadre dynamique porteur de
l'écosocialisme.

Vincent Assante, le 13 décembre à 23 heures.