L’art et la manière de privatiser le porte-monnaie des demandeurs d’emploi !
Depuis le 1er mai, tout un symbole, les demandeurs d’emploi ne bénéficient plus des 50 voyages gratuits par mois. Dès lors, ces « trop payés » qui vivent dans la précarité dans laquelle, au compte-gouttes, les maintiennent la CMU et l’aide médicale de l’Etat, verront réduites ces aides de 6 euros qui iront enrichir les caisses privées de Divia. Ah les brave gens !
Quant aux boursiers, désormais triés et sélectionnés échelons 6 ou 7 qui « bénéficient » de l’aumône de la CMU-C, ils profiteront de 15 euros d’abonnement mensuels grâce à la suppression de cet avantage aux autres échelons. Habiller Pierre en déshabillant Paul ! face à cette stratégie de subterfuge qui prélève sur la santé pour payer le tram, notre mouvement de la France Insoumise revendique la gratuité des transports publics par la suppression du principe individualiste libéral du chacun pour soi. Celui-ci oppose en effet l’usager et le contribuable. Il tente de faire oublier la solidarité citoyenne de masse. Celle-ci fait du transport un bien commun qui permet de mobiliser modestement les moyens de la collecte de tous, y compris ceux de la taxe transport sur les grandes sociétés pour les restituer en les répartissant sur tous, équitablement et sans distinction.
L’exploitation du transport est un service public qui n’a pas vocation à enrichir le secteur privé au détriment de la qualité. Dès lors, plus besoin d’avantages ou privilèges accordés « par le prince », le service devient moral, social et universel. Il dissuade l’utilisation du véhicule auto individuel polluant.
Michel Amalric.