Communiqués

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L’élection américaine vient donc de s’achever par la très inquiétante victoire de Donald Trump. C’est l’issue d’une campagne ras-de-terre, opposant un milliardaire raciste, sexiste, climato sceptique, dangereux pour les libertés, proposant des mesures favorisant les riches, le tout en essayant de se faire passer pour un politicien anti-système à une technocrate favorable au libre échange, proche de l’oligarchie financière et décidée à renforcer la domination des Etats-Unis sur la planète. Trump bénéficie incontestablement d’un rejet du « système » et du besoin de protection : il représente une issue identitaire et largement xénophobe qui menace bien d’autres pays dans le monde si aucune autre alternative n’émerge. C’est aussi le résultat d’une démocratie atrophiée par son bi-partisme, malade de son système censitaire mais aussi de celui des primaires qui en forçant à un choix binaire n’aura pas permis à Bernie Sanders de se présenter alors que lui, aurait pu l’emporter face a Trump.

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Alors qu’un nouveau contrat de DSP est en négociation pour 2017, il est urgent de dresser un bilan des 14 années passées. Bilan qui implique non seulement les élus mais aussi les habitants de l’agglomération dijonnaise quant à la gestion, aux investissements et aux objectifs à fixer pour notre réseau commun de transports urbains. Les enjeux sont immenses et variés pour les usagers du service public, qu’ils soient économiques, sociaux ou environnementaux.

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Le prix du service, le prix du contrat

Le réseau Divia reste l’un des réseaux les moins chers de France dans sa catégorie (agglomération de plus de 200 000 habitants), voilà l’argument massue invoqué à chaque hausse de tarif. Si la hausse des prix avait été modérée sur la période du premier contrat de DSP (2004-2010 : 1,50 euros d’augmentation pour l’abonnement mensuel), depuis 2012, on assiste à une augmentation continue du coût des titres de transport sur le réseau dijonnais. Encore une fois, nous retrouvons ici la politique des petits pas (qui en appellent d’autres) si chère aux socialistes gouvernementaux ou dijonnais. A chaque arrêté du Président du Grand Dijon concernant la hausse des tarifs sur le réseau Divia depuis 2012, il est question de  « hausses modérées », c’est-à-dire inférieure à 10%. Hausse des Pass Voyages à l’été 2012, modérée. Hausse des Pass Abonnements à l’été 2013, modérée. A nouveau hausse des Pass Abonnements à l’été 2014, modérée. En 2015, deux votes au conseil communautaire ont acté des hausses de tarifs, une pour l’été 2015, une pour le printemps 2016… Le rythme s’accélère. Chaque hausse de tarif ne concerne à chaque fois qu’une partie de la gamme des offres d’abonnement, mais au final, la hausse modérée devient salée pour les « usagers-clients ». La hausse la plus importante a concerné le Pass 5/17 ans, avec une hausse de 38,9% depuis 2012. Les Pass 18/25, les Pass CMU mensuel et les Pass 26 et + mensuel ont connu à tour de rôle des augmentations qui, en cumulé, sont marquées du sceau de notre département : 21, 21 % depuis 2012. Si ce n’est pas voulu, le symbole est pour le moins cocasse… Quant au ticket unitaire, il est passé de 80 centimes à 1,20 euros, soit 50% d’augmentation depuis le renouvellement du contrat. Et même 1,50 euros s’il est acheté directement dans les bus… La hausse du tarif unitaire des tickets de transport était justifiée, en 2012, par la volonté de ne pas contraindre les conducteurs à la vente de titres de transport lors des montées de passagers, ce qui nuisait à leur concentration ainsi qu’à la fluidité et à l’efficacité du trafic (arguments tout à fait recevables a priori). Paradoxalement, le passage de 0,80 centimes (en 2012) à 1,50 euros (2016) de ce qui est devenu le Pass 1H « dépannage » a coïncidé avec la mise en place de la billettique automatique sur le réseau (en 2012 !). Il est des justifications qui laissent réellement… pantois.

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Public - Privé : des contrats à la pelle !

Depuis 2003, le Grand Dijon a affermé la gestion des transports collectifs de l’agglomération au groupe privé Kéolis. Le contrat de délégation de service public, renouvelé en 2010 pour 7 ans, confie à l’entreprise l’exploitation du réseau, sa maintenance et son entretien. En échange le contrat prévoit des objectifs de service (nombre de voyageurs, régularité, amplitude horaire…) et une contribution forfaitaire du Grand Dijon qui représentait plus de 48,5 millions d’euros en 2012 car … « l’exploitation des transports en commun est par nature une activité déficitaire» (cf : mensuel du GD de mars 2013). Dans le cadre de ce contrat, le Grand Dijon reste propriétaire des équipements mais rémunère une entreprise privée pour gérer le service de transports publics. Depuis la loi Sapin de 1993 (il ne vous dit rien ?), le transfert des services publics vers le privé se multiplient. Ils sont devenus l’alpha et l’omega de la gestion des services publics pour de nombreuses collectivités territoriales, qui, comme pour le Grand Dijon, revendiquent de n’être que des collectivités de mission de service public, et non plus de gestion. Sur le dijonnais, privatiser les services publics est bien devenu une mission, quelle que soit la forme retenue : de la gestion de l’eau au réseau de chaleur, du ramassage des ordures à la déchetterie, du Zénith à la piscine olympique, de l’aire d’accueil des gens du voyage au complexe funéraire ! Et les transports urbains, tram, bus et Velodi. Idéologiquement accrocs !

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